Saturday, August 15, 2009

- BASSE-POINTE. DOMINIQUE VALENCE : « C'est elle qui me donne la force de continuer! »

Au lendemain du drame, Dominique Valence a décidé de reprendre, avec le soutien de son père Maurice, de sa grande soeur et de ses deux frères, les activités de restauration qui étaient celles de sa maman, tragiquement disparue.

« Aussitôt après sa disparition, comme si elle me l'avait demandé à travers un songe, alors que j'avais une activité professionnelle stable, j'ai démissionné et je me suis lancée dans la reprise du « Petit Palais » .

Tout à la fois, discrète et volontaire, Dominique frappe dès lors à toutes les portes, réunit sa famille qui lui donne son aval et reprend toute seule l'activité de sa mère, un restaurant situé sur la place du bourg de Basse Pointe. « J'ai voulu absolument garder le nom du restaurant : « le Petit Palais » car je tenais à perpétuer le savoir faire culinaire de ma maman » dit-elle avec détermination.
« Je prie pour le repos de son âme et je lui parle de tout »

Après bien des péripéties, de promesses non tenues, Dominique dit s'être lancée « comme une grande » . « J'ai ramé je l'avoue mais j'ai aussi rencontré deux hommes que je remercie du plus profond du coeur : Jean Philippe Nilor et Alfred Marie-jeanne. M. Nilor, sans me connaître, s'est emparé de mon dossier, m'a guidée et surtout accompagnée dans toutes les démarches. Il m'a surtout ouvert des portes. Le Président du conseil Régional a quant à lui, fait approuver mon dossier par la commission permanente et j'ai reçu une subvention régionale. « « Mais tout cela n'aurait pas été possible si je n'avais pas pensé pas à ma mère tout le temps. C'est elle qui me donne la force de continuer » Depuis la disparition tragique de sa maman Aimée, Dominique voit la vie autrement. « J'ai mûri, gagné en rigueur et ma vie a complètement changé » dit-elle. Je prie beaucoup, le père Frédéric m'a réappris à garder espoir. Je me rends à la messe tous les lundis. A l'issue de la messe, je vais me recueillir sur la tombe de ma mère, je prie pour le repos de son âme et je lui parle de tout - mes peines, mes joies - je lui demande même des conseils. Je veux que sa tombe soit toujours propre, bien entretenue car maman était élégante et aimait les belles choses. En somme, elle est omniprésente dans ma vie, dans la cuisine, dans le restaurant. »

Que le Petit Palais devienne grand...

Dominique n'étant pas cuisinière de profession, elle s'est attachée les services d'une chef avec des références solides. « J'ai choisi l'une des cuisinières de l'ancien hôtel plantation Leyritz qui propose des menus se rapprochant de la carte de ma mère. »

Toutes deux, ont apporté une touche plus moderne aux mets servis au Petit Palais tout en respectant l'esprit d'Aimé Valence c'est-à-dire une cuisine locale et bien épicée.

« Je ne me serais jamais lancée dans cette aventure sans le soutien actif et permanent de mon père » .confie Dominique. Un papa qu'elle couvre de tendresse et d'attention « Je veux qu'il ne manque de rien. Je me comporte avec lui comme le faisait maman. »

« J'ai aussi bénéficié du soutien de mon ami et de tous les clients fidèles de maman qui ne m'ont jamais lâchée et qui continuent à me faire confiance. « La Pointoise regrette en revanche le soutien « plutôt timide » de l'édilité locale. « J'espère qu'un jour, « le Petit Palais » , unique restaurant de la commune, sera inscrit parmi les prestataires prioritaires de la ville. » conclut- elle. Elle fonde surtout l'espoir qu'un « jour, le « Petit Palais » devienne grand et continu à être référencé dans le guide du routard.

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