Les deux réacteurs de l'avion de la compagnie colombienne étaient en marche, c'est le premier constat effectué par les enquêteurs. "Manifestement, l'avion était trop chargé pour avoir une propulsion suffisante au niveau où il évoluait", a expliqué Claude Bellanger, le procureur de la République à Fort-de-France. "A un moment donné un phénomène de décrochage s'est produit".
La cause immédiate de l'accident résulte d'un décrochage qui a duré 3 minutes, une chute de 10.000 pieds par minute avec un impact au sol à plat. Les enquêteurs s'interrogent sur le manque de réaction du commandant de bord et du co-pilote.
"Nous sommes frappés par l'absence d'échange et de communication entre les membres d'équipages. Il y a également un choix de route météorologique qui est assez troublant puisque l'avion a traversé une ligne d'orage. Tout le monde sait que les cumulonimbus sont très dommageables pour un avion", explique encore Claude Bellanger.
Les autorités judiciaires restent prudente et ne veulent pas pour l'heure mettre en cause la responsabilité des pilotes dans le crash de l'avion. Des investigations se poursuivent pour déterminer la formation et l'expérience des pilotes colombiens sur ce type d'avion. Les deux hommes avaient très peu volé les derniers mois avant le crash. Le commandant de bord comptabilisait 5.700 heures alors que le co-pilote n'avait que 723 heures.
Les proches des victimes ne veulent écarter aucune piste dans cette affaire et surtout pas un problème technique, selon Georges Venkatapen, le président de l'AVCA (l'association des victimes du crash aérien du 16 août 2005): "il est fort probable qu'un problème technique jamais vu auparavant ait pu se produire, c'est pour cela que nous avons beaucoup insisté auprès du juge d'instruction pour ne pas écarter la thèse d'un incident technique". AP
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