Tuesday, November 29, 2005

La Martinique en pleurs

En Martinique, frappée par la plus grande catastrophe aérienne de son histoire avec le crash d'un vol de la West Caribbean Airways, un lieu de recueillement doit être mis en place dans le stade de Dillon à Fort-de-France, le plus grand complexe sportif de l'île. Des élus martiniquais se sont également réunis à l'aéroport de Fort-de-France pour demander une journée de deuil, qui devrait être organisée après le rapatriement des corps des passagers. Le conseil général et le conseil régional ont décidé d'affréter un avion pour que les familles endeuillées puissent se rendre au Venezuela, une fois que les corps auront été identifiés.
Mardi, sitôt la nouvelle du drame connue, des dizaines de proches des victimes ont afflué à l'aéroport du Lamentin, où devait se poser l'avion reliant Panama à la Martinique, qui s'est écrasé au Venezuela. Larmes et cris d'horreur ont accompagné la lecture de la liste des 152 Martiniquais tués dans l'accident. Les agents de la Sécurité civile et les pompiers ont dû soutenir des mères évanouies, transportant dans les postes de secours installés à la hâte, les plus faibles, brisées par l'émotion. Debout dans la chaleur, la plupart n'y croyaient pas. La préfecture avait pour sa part mis en place une cellule de crise. Ce qui n'était qu'un retour de vacances du Panama en cette période estivale s'est transformé en cauchemar.
Contacts : Cellule de crise de la préfecture à Fort-de-France : 05 96 39 38 92
Cellule interministérielle de crise : 0800 174 174
Site du ministère de l'Outre-mer : www.outre-mer.gouv.fr
Contacts pour les familles à la West Caribbean : (57-4) 3625050, poste 213 311 3077823
Une miraculée Pour Renée, employée de l'agence de la Sécurité sociale de la Martinique, cet accident "est une catastrophe. C'est d'autant plus triste pour nous que 26 collègues de la Sécurité sociale ont disparu dans cet accident. On était comme une grande famille, alors on est meurtris". L'agence de voyage Globe Trotter de Rivière Salée, qui avait affrété l'avion de la WCA pour ce voyage, avait démarché de nombreuses institutions et collectivités territoriales de la Martinique pour ce voyage d'une semaine au Panama. "Toute la Martinique est affectée et on ne peut pas rester insensibles à ce drame. Par les infos, j'ai entendu le nom de la mère d'une amie et j'ai voulu voir de mes yeux son nom sur la liste. Sa fille est en vacances, je ne la vois pas, alors je m'inquiète. On est solidaires. C'est toute la Martinique qui est en pleurs", raconte Rose, la quarantaine.
Parmi les victimes, deux résidaient à Vauréal, dans le Val d'Oise, qui comprend une importante communauté antillaise ; seize étaient des salariés de la Caisse générale de Martinique. Seule miraculée, une Martiniquaise a échappé à l'accident, car elle avait renoncé au dernier moment à ses vacances, a-t-elle raconté à Radio Caraïbes International. Gertrude Romain figurait par erreur sur la liste des passagers de l'avion colombien. Cette enseignante retraitée devait en effet partir lundi 8 août avec des amis pour le Panama mais au dernier moment, elle a renoncé car l'un de ses enfants était tombé malade.
[news.tf1.fr]

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